| Summary: | La maladie mentale, au sens large, se manifestant à bas bruit ou par une symptomatologie lourde, a ØtØ analysØe de maniŁre spØcifique par la Scolastique de l'Iran mØdiØval. Cette singularitØ repose sur le fait que le sujet s'inscrit dans un monde oø la Nature et la matiŁre sont tout mais aussi que ces derniŁres sont le lieu d'action du Divin. Ainsi une double lecture du trouble psychique en dØcoule, lune hyper-rationnelle, issue de la matiŁre, fondØe par la notion de causalitØ, lautre en amont de la matiŁre, autrement plus complexe qu'est l'Intellect agent, hors psychØ, avatar du Stoïcisme musulman. Cet Ødifice thØorique voit ses limites non dans l'apprØhension de la folie, affaire de raison, mais dans l'abord du monde plus vaste des « passions », domaine des Ømotions ; les difficultØs rencontrØes là par le dispositif scolastique, ses tentatives d'en discerner les rouages, sont, par elles-mŒmes, riches d'enseignement. L'auteur, iranologue, docteur en mØdecine et en philosophie, s'appuie sur des textes inØdits en France pour dØfinir les maladies de la sphŁre mentale au Moyen ǵe scolastique oriental et pour apporter des nouvelles donnØes sur cette sØmiologie.
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